Poème illustré par un tableau de :
Luce B.
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Même la nuit ne dissout pas
L’énorme chaleur de la veille…
Ou à peine ! Et nous sommes las
Des excès déments du soleil.
Mais il est cependant une heure
Où l’on peut savourer l’été
En n’en goûtant que les bonheurs :
Quand l’aube encor ensommeillée
N’est guère plus qu’une lueur.
C’est alors si bon d’inhaler
Cette exhalaison des senteurs
Du jardin encor tout mouillé
Par l’arrosage de la veille.
Ca sent bon le vert et le frais,
Et le raisin bleu de la treille,
La menthe, l’ail, les roses-thé…
C’est un joli matin d’été,
Revigoré et rafraîchi
Par les perles de la rosée
Qui ont goutté toute la nuit.