Poème illustré par :
Henri Guey
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Sur Aimargues assoupie s’est posé un ciel roux
Qui prélude à l’automne. Et des vapeurs orange
Flottent sur les marais en rosissant la boue
Palpitant doucement. Un brouet noir, étrange
Qui clapote en cadence, où des bulles, des cloques
Eclatent en geysers de gaz nauséabonds.
Les grands roseaux sont rouille et pendouillent en loques
Sur l’eau saumâtre et grise où le lourd soleil fond.
Les oiseaux sont partis. L’air est calme et feutré
Et la brume indécise ondule en faux-semblants,
Effaçant le décor aux formes estompées.
Parfois passe au lointain l’ombre d’un cheval blanc.