Un minuscule oiseau sifflote sur un pin.
Le jabot tout gonflé tant ses plumes sont neuves,
Il s’égosille à fond car il détient des preuves
Que le printemps renaît et se réveille enfin :
Le museau des bourgeons commençant à pointer
Tout au fond des bosquets ; un nuage qui passe
Gonflé d’une pluie tiède ; et fusant de l’espace,
Des rayons lumineux un peu mieux affûtés…
Va-t-il donc exploser tant la joie qui l’anime
Le pousse à un sifflet trop élevé pour lui ?
Mais non, elle le sauve ; et le soleil qui luit
Encore bien faiblement lui concocte des rimes
Qui parlent de lumière, et d’oiselle, et d’amour,
Tout prêt à recouvrer cette énorme énergie
Et l’intense chaleur d’où va naître la vie.
Le soleil, un oiseau : des amis de toujours !
Le tout petit oiseau siffle sous le ciel bleu,
Le ciel bleu du printemps retrouvant sa lumière,
Et le premier bouton d’une rose trémière,
Fervent admirateur, s’entrouvre peu à peu…
C’est merveilleux, chère Vette !
Merci, Alain ! On a tellement envie de printemps qu’on en chanterait comme mon petit oiseau ! Mais alors, aïe aïe aïe… Tout au moins de ma part !