Poème illustré par :
Lionel Spani
www.lionel-spani.com
Il est midi passé, les rues sont déjà vides,
Mais quelques étrangers qui flânent en traînant
Déambulent encor dans la chaleur torride,
Cherchant, qui un coin d’ombre et qui un restaurant.
Ils semblent ignorer qu’au coeur du plein été
L’heure du déjeuner est sacrée en Provence !
On ne s’agite plus, et c’est une évidence
Qu’il y fait bien trop chaud pour pouvoir se bouger.
Puis après le repas la sieste indispensable
Vous interdit encor de divaguer dehors.
Il faut se requinquer. Le villageois à table
Va bientôt se muer en villageois qui dort !
C’est étrange un village endormi au soleil,
Avec ces rues vidées où l’ombre et la lumière
Se disputent les lieux comme deux adversaires.
Mais il est presqu’une heure et seuls quelques chats veillent.