Un petit port serein sur la Côte d’Azur :
La vie y est clémente et coule doucement…
Mais au large sous l’eau qui nous semble si pure
Un prodige sournois naît indidieusement :
Le sol bouge et frémit imperceptiblement
Dans les grands fonds ingrats dénués de lumière.
Il gonfle lentement comme un être vivant
Soulevant son échine. Et le sable et la pierre
S’effondrent peu à peu le long d’une fissure
Craquelant le rocher qui va bientôt céder.
Le fond noir de la mer au bord de la rupture
Va sans doute se rompre avant la mi-juillet…
La côte est rouge clair ; et elle est si fleurie
Que l’air est parfumé jusqu’à l’horizon bleu.
Mais sous l’onde foncée se cache un ennemi :
Un dragon assoupi qui entr’ouvre les yeux…