Suffocation

On suffoque et l’on souffle. Il fait tellement chaud
Qu’on est vraiment très mal, proches de l’asphyxie.
Pas un souffle de vent. Même un bon sirocco
Serait le bienvenu ! Une étrange apathie

Nous rend si paresseux qu’on ne peut plus bouger,
Cet été surchauffé semble prendre racine,
Et même le Papet s’est senti obligé
De plonger jusqu’au cou dans l’eau de la piscine,

Ce qu’il ne fait jamais… car il n’aime pas l’eau !
A la radio quelqu’un parlait de canicule !
On ne se trompait pas, et c’est un vrai brûlot
Qui flambe dans le ciel. La fournaise bouscule

Toute la vie partout, même dans le Midi
Où l’on la connaît bien ! Car la touffeur est telle
Depuis quelque huit jours que tous les gens d’ici
En sont éberlués.Trop inhabituelle,

Même au mois de juillet ! Le soleil insensé
Eructe tant de feu du fond de ses entrailles
Que lui-même est bluffé d’être ainsi agencé.
Mais il faut, malgré tout, tenir vaille que vaille !

A propos Vette de Fonclare

Professeur de lettres retraitée, a créé un site de poèmes dits "classiques", pratiquement tous voués à la Provence.
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