Niolon

Poème illustré par un tableau de :

Alain Demarte
www.chevaletsdeprovence.odexpo.com

C’est un tout petit port pas bien loin de Marseille :
Un abri exigu, infime bassin bleu
Dans sa crique étrécie, d’où quelquefois l’on peut,
Quand la vie alentour doucement s’ensommeille,

Ouïr tout étonné souffler un train qui passe,
Surplombé comme il l’est d’une gare-jouet.
C’est un tout petit port en forme de nouet
Où macère la mer calmée qui s’y délasse.

C’est un tout petit port appelé Niolon
Bien enclos par sa digue aux grosses pierres brunes,
Clignant de mille feux quand luit le clair de lune,
Où le vent chante et flûte ainsi qu’un violon.

C’est un tout petit port qui scintille au soleil,
Isolé en hiver de la ville qui gronde
Sur l’autre bord, là-bas. Bien protégé du monde
Et des flots importuns que le mistral balaye,

Il est comme un saphir enchâssé dans l’écrin
De son gros mur rugueux où se brisent les vagues.
Il est paisible et doux ; et la mer qui divague
Aime se reposer en son havre serein…
A Denis

A propos Vette de Fonclare

Professeur de lettres retraitée, a créé un site de poèmes dits "classiques", pratiquement tous voués à la Provence.
Ce contenu a été publié dans Cités provençales, Marseille, Méditerranée. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.