Le vol de coquelicots

Lavande était le ciel et vert était le champ
Dans ce matin glorieux de la fin du printemps
Quand des coquelicots tout à coup y éclorent :
D’un rouge vermillon dans la lumière d’or

Du soleil éclatant. Des milliers de fleurs
Palpitant sous l’azur en éphémères coeurs
Prêts à se déchirer à la première atteinte !
Des corolles ténues et qu’on aurait cru peintes

Par un peintre inspiré et tombé amoureux
Des beaux coquelicots frémissant dans ce bleu
Et ce vert et cet or… Le grand soleil de mai
Les gavait de lumière et les grisait d’été

Quand la brise en passant les a comme enivrés ;
Alors d’un même élan ils se sont envolés
Vers l’azur rayonnant au-dessus du Midi :
Un grand envol magique et un rêve inouï !

Et il y eut soudain un superbe ballet
De corolles valsant telles des farfadets
Légers et court vêtus de pétales garance.
Spectacle ahurissant dont toute la Provence

S’émerveille toujours : des fleurs dansant au ciel
Comme si le bon Dieu les avait pourvues d’ailes !
Puis montant dans les nues, plus haut, toujours plus haut,
Devinrent un halo qui s’effaça bientôt…

A propos Vette de Fonclare

Professeur de lettres retraitée, a créé un site de poèmes dits "classiques", pratiquement tous voués à la Provence.
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Une réponse à Le vol de coquelicots

  1. Bruni dit :

    Tu es une magicienne de l’écriture Vette ! Je viens de lire ton magnifique poème. J’adore comme tu décris si bien ces fleurs fragiles ! Un grand bravo et merci pour cette délicieuse lecture.

    Eric

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