Automne au nom si doux et aux tendres couleurs,
Tu cherche(s) à t’accrocher à tes dernières heures
Ainsi qu’un lumignon qui ne veut pas s’éteindre.
Mais l’hiver est trop dur et va bientôt t’étreindre
En ses bras décharnés pour te faire mourir.
Tu as beau le charmer par un dernier sourire,
Il est trop fort pour toi. Ton teint roux vire au gris,
La nature soupire et lentement s’aigrit.
La Provence ternit et le soleil émousse
Ses rayons trop aigus. Ce soir la lune est rousse
Et l’on parle déjà des premières gelées.
Les jours ont raccourci, ils sont moins lumineux.
Automne au nom si doux, il te faut t’effacer,
Supplanté par décembre et ses longs jours pluvieux.