Le Grand Morgon

Sur un sommet trapu de la Haute-Provence,
Le soleil s’est perché comme un gros ballon roux.
Le ciel est couleur miel, et le temps est si doux
Que la neige a fondu, qui tomba d’abondance

Bien trop précocément au début de l’automne.
Le Pic de Morgon luit, beige clair, bleu foncé,
Dessiné à gros traits sur le ciel hachuré
Que la lumière strie de fines bandes jaunes.

Au pied des flancs pentus, au rouge des mélèzes
S’entremêlent parfois un arbre jaune vif
Ou des sapins pointus d’un vert presqu’agressif.
Des rochers suspendus au bord de la falaise

Semblent tout prêts à choir tant ils y sont instables.
En bas le lac est calme, et tel un grand miroir,
Renvoie l’image nette, aiguë des pierres noires.
Des volutes de brume y flottent impalpables.

 

A propos Vette de Fonclare

Professeur de lettres retraitée, a créé un site de poèmes dits "classiques", pratiquement tous voués à la Provence.
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