Le dévoreur

 

 

Poème illustré par un tableau de :

Jean-Michel Farmy
www.jeanmichelfarmy.com

Trente-deux fleurs dans mon jardin
Et le soleil les a mangées !
Un romarin tout bleu, du thym ?
Le monstre les a desséchés

Comme les sauges, les lavandes
Qu’il s’est complu à dévorer !
Cueillies en plein coeur de la lande,
J’avais des rosaces ambrées,

Mais il les a vite englouties !
Rien ne résiste à l’ogre roux
Doué d’un énorme appêtit
Et qui détruit en grillant tout.

L’eau seule s’essaie à le défier
Même s’il se donne un mal fou
Pour tenter de l’évaporer.
Mais elle résiste à ses coups :

Dans la torpeur lourde du soir,
En prêtant l’oreille on entend
Le chant joyeux des arrosoirs
Qui chintent tout en glougloutant.

A propos Vette de Fonclare

Professeur de lettres retraitée, a créé un site de poèmes dits "classiques", pratiquement tous voués à la Provence.
Ce contenu a été publié dans Le soleil-lion. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.