La calade

Poème inspiré  par  un tableau de  :

Armand Feldmann
www.armandfeldmann.com

Ce n’est qu’une montée avec un escalier
Pavé de galets ronds émoussés par les ans.
Un passage incessant et des courses d’enfants
Ont corrodé la pente, usée par trop de pieds !

Ses murs étaient lépreux ? On les a revêtus
D’ocre, de jaune paille ou d’un chaud vermillon.
Des hordes d’étrangers grimpant le raidillon
Y poussent en montant de petits cris pointus,

Le trouvant trop pentu ! Il est si folklorique,
Ce vieux quartier perdu au centre de la ville !
Vraiment méridional, isolé comme une île
Tout au fin-fond de Nice, et presque  chimérique

Tant il est enchanteur ! Mais bien des résidents
L’aimeraient mieux sans doute plus approprié
A leurs jambes chenues . car ils sont très âgés,
Ceux qui y sont restés sans voir passer le temps…

Ils sont au bout du bout et bientôt s’en iront
Pour que s’y enracinent, nouveaux Provençaux,
Ces nantis de Paris qu’on appelle bobos,
Qui le rénoveront à grands coups de millions !

A propos Vette de Fonclare

Professeur de lettres retraitée, a créé un site de poèmes dits "classiques", pratiquement tous voués à la Provence.
Ce contenu a été publié dans Chez nous, La Provence au coeur. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.