Vingt octobre

Déjà le vingt octobre, hélas ! Et ça y est,
Il fait froid et il pleut, alors qu’hier encore
On était en tee-shirt. L’automne que j’abhorre
Sort enfin de son antre et vient nous embêter.

C’est sûr, il va falloir rallumer le chauffage
Et surtout bien fermer la porte du jardin
Sur nos habituels et moults va-et-vient,
Surtout quand il fait frais et que le vent fait rage,

S’immisçant en squatteur au coeur de la maison.
Les arbres sont pourtant encor couverts de feuilles ;
Mais depuis quelques jours, l’automne les effeuille,
Détachant la ramée desséchée de leur tronc.

Car le mistral hurleur l’aide à assujettir
Inexorablement, sans aucune pitié
Pour sa beauté ultime et son éclat cuivré,
La nature amoindrie qui se laisse mourir.

Encor combien de mois et de très mauvais temps
La Provence va-t-elle devoir supporter ?
Car on n’est qu’au début… Les souvenirs d’été
Ne sont déjà plus rien et vont s’effilochant…

A propos Vette de Fonclare

Professeur de lettres retraitée, a créé un site de poèmes dits "classiques", pratiquement tous voués à la Provence.
Ce contenu a été publié dans Automne, Chez nous. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *