Vaison la Romaine

Sous le vieux pont romain où trépignent encore
Les millions de pas des antiques passants
Passe la douce Ouvèze : on dirait qu’elle dort
Tant son flot est placide et son rythme apaisant.

Mais a-t-on oublié que la tendre rivière
Peut soudain écumer et devenir démone
En se travestissant en folle meurtrière ?
Qu’elle fit un enfer d’un beau soir de l’automne ?

Elle ravagea tout mais le pont résista,
Fort de ses deux mille ans et de l’art des Romains,
Et la rage de l’eau furieuse emporta
Sur sa crête hérissée des débris, des humains …

Le temps a dilué le chagrin et la mort.
La ville médiévale est si belle au printemps
Avec cette lumière striant de rayons d’or
Les maisons cabossées par l’usure du temps !

A propos Vette de Fonclare

Professeur de lettres retraitée, a créé un site de poèmes dits "classiques", pratiquement tous voués à la Provence.
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