Les sommets au soleil couchant
Sont ourlés d’une bande claire ;
Le ciel est sombre et la lumière
Cerne les crêts d’un halo blanc.
Il semble qu’on ait dessiné
La montagne en angles aigus .
Il fait noir et l’on ne voit plus
Que cette scie illuminée
Par les derniers rayons nacrés.
Puis peu à peu le cerne fond,
Et le noir devient si profond
Qu’on en serait presqu’aveuglé.
La nuit est tombée sur l’Ubaye.
Sur les versants quelques lueurs
Comme des lucioles : c’est l’heure
Où chacun revient au bercail.