Sauvé !

Mon minuscule oiseau qui palpites de peur,
Tu es là dans ma main, hérissé par l’horreur
D’être tombé du nid. Repoussé par tes frères
Trop nombreux et trop forts ? Rejeté par ta mère ?

Mais je ne le crois pas ! C’est un coup du destin
Qui était fort en verve en ce petit matin
Et t’a flanqué en bas… Tu es si misérable,
Si frêle et si tremblant ! Un petit truc minable

Dans le creux de ma paume enserrant un soupçon,
Une bribe d’oiseau. Un petit enfançon
Eclos il y a peu ? Pourtant tu as deux ailes
Déjà bien emplumées ! Faut-il que je m’en mêle,

Que je te lance en l’air pour t’apprendre à voler ?
Oh, non ! Tu es trop faible et bien trop maigrelet !
Mon tout petit copain, que vais-je pouvoir faire ?
Monter jusqu’à ton nid et te rendre à ta mère ?

Non ! En définitive et décidée à tout,
Je me suis décidée à aller à Coudoux
Pour confier l’oiselet à un vétérinaire.
Ca m’a coûté un bras… mais je devais le faire !

A propos Vette de Fonclare

Professeur de lettres retraitée, a créé un site de poèmes dits "classiques", pratiquement tous voués à la Provence.
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