On dirait l’Italie, non loin de Barbentane :
Un tertre rebondi comme ceux de Toscane,
Effleuré par le vent pliant ses trois cyprès
Qui courbent vers le sol leur pointe fuselée.
Une colline bleue où l’herbe effilochée
Oscille en ondoyant sous le souffle léger
D’un mistral encor doux ; un coteau où il danse
Après s’être baigné aux eaux de la Durance.
On dirait l’Italie enivrée de senteurs
Car la ronde colline est émaillée de fleurs
Comme un champ de Giotto ou de Botticelli.
Une Provence gaie, un joli monde en rond,
Où le vent n’est encor qu’un joli friselis
Qui trace sur les blés de larges cercles blonds.
*Sonnet offert à Patricia Martin, de France-Inter