Oh, comment se peut-il…

Est-il vrai que vers l’Est des hommes s’entretuent,
Alors qu’en Haute Ubaye, pétillants de soleil,
Des ruisseaux nouveaux-nés tumultueux sinuent,
Sautant de roc en roc, à nuls autres pareils

Tant ils gazouillent fort, tant leur eau vive est claire ?
Est-il vrai qu’il existe ailleurs des hommes fous
Oubliant en tuant ce qu’est la vraie lumière ?
Ils pourraient s’abreuver d’air pur, tout comme nous,

Et devraient être heureux dans leurs propres montagnes
Aux cimes ciselées sur un grand ciel tout bleu
Comme celui d’ici ! Mais la folie les gagne,
Ils oublient le printemps. Pour ces gens, il se peut

Que l’essor d’une fleur ne soit qu’une broutille,
Alors qu’en notre Ubaye, les mélèzes sont verts,
D’un vert si lumineux qu’on dirait qu’il scintille !
Se peut-il que là-bas seul compte un triste hiver ?

Mais dans notre Midi la montagne est si belle
Qu’on ne peut oublier ces fleurs en ribambelles
Rutilant de couleurs qui poussent dans les prés…
Avec eux que serait notre monde d’après ?

A propos Vette de Fonclare

Professeur de lettres retraitée, a créé un site de poèmes dits "classiques", pratiquement tous voués à la Provence.
Ce contenu a été publié dans Chez nous, La Haute Provence, Printemps. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *