Nostradamus

Sous son bonnet carré de très vieil étudiant
Son visage barbu peut sembler fort sévère.
Il ne court plus les rues de peur que s’exaspère
La terreur qu’il provoque en y croisant des gens.

Car quoi que l’on en dise, il est toujours vivant :
C’est bien Nostradamus qui divague et qui erre
De Salon à Lambesc, d’Avignon à Eyguières.
Chantre de l’Avenir, il est maître du Temps.

Il n’a jamais quitté les terres de Provence,
Et bien qu’auréolé de sa toute puissance,
Il y bat le pavé, ivre de désespoir.

Car s’il connaît Hier comme il connaît Demain,
Plus personne ici-bas n’accepte de le croire
Quand il prédit leur sort à ses frères humains.

A propos Vette de Fonclare

Professeur de lettres retraitée, a créé un site de poèmes dits "classiques", pratiquement tous voués à la Provence.
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