Méditerranée la folle

Poème illustré par un tableau de :

Daniel Plisson 
www.danielplisson.fr

Ce matin son écume est devenue poussière
Sous les coups de boutoir du mistral déchaîné.
Elle mousse, elle bout, et ses flots tout froissés
Crépitent sous le ciel ruisselant de lumière.

Ses beuglements s’allient au vent qui vocifère,
Aux mouettes hurlant qui plongent en piqué.
Tout est désordre noir, grondements affolés,
Et d’instant en instant le chaos s’exaspère.

Cette mer qu’on croit douce, immuablement bleue,
Carte postale tendre au tempo bienheureux,
A enfanté un monstre assoiffé de violence.
 
Elle roule, s’écroule, accouche de ravins,
De montagnes, de gouffres et d’une extravagance
Qui engendre l’effroi sous le soleil serein.

A propos Vette de Fonclare

Professeur de lettres retraitée, a créé un site de poèmes dits "classiques", pratiquement tous voués à la Provence.
Ce contenu a été publié dans Méditerranée. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.