Martigues

Poème illustré par un tableau de :

Henri Guey
http://henri.guey.free.fr/

Avec ses canaux bleus, ses îles et ses ponts,
C’est vraiment un décor, une presque-Venise
Autour de son chenal. Et ses vieilles maisons
Sont fardées de couleurs, du gris pâle au cerise.

C’est là que des pêcheurs vivaient, rapetassant
Leurs filets tout usés par le sel et les vagues.
Mais elle fait la belle et s’endort, oubliant
Qu’elle était ce qu’on nomme ici une madrague.

Elle veut ignorer que son étang de Berre
Aujourd’hui presque mort est tout ourlé d’usines.
Un chenal irisé la relie à la mer
Où des poissons pourris flottent et s’agglutinent.

Cependant son bassin est si multicolore
Avec ses cabanons qui se mirent dans l’eau
Qu’il porte un joli nom brodé de vent et d’or :
A Martigues on l’appelle :« Le miroir aux oiseaux ».

A propos Vette de Fonclare

Professeur de lettres retraitée, a créé un site de poèmes dits "classiques", pratiquement tous voués à la Provence.
Ce contenu a été publié dans Cités provençales. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

2 réponses à Martigues

  1. 3silex dit :

    Et oui et oui; ce si beau site que devait etre l’étang de berre!…

    Même que part vent portant ca sent comme si bien nommé qu’ils diraient… ” La Méde ” ^^

    J’étais malade mais merci pour les voeux :

    Bonne Année égallement !

    Alexandre

  2. Vette dit :

    Encore heureux que mon poème n’ait pas d’odeur…
    Vette

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *