Poème illustré par :
Annie Rivière
http://atelieriviere.canalblog.com
Expatrié pour son travail,
Un jour il est tombé malade
D’un fléau noir en embuscade.
Et depuis lors, vaille que vaille,
Quand son coeur est trop amoché,
Quand survivre est vraiment trop dur,
Il se souvient du ciel si pur
Couvrant sa Méditerranée
Comme une cloche de cristal.
Et en évoquant son enfance
Au tout fin-fond de la Provence,
Il en oublie parfois son mal !
Il se rappelle les cyprès
En flèches bleues sur l’horizon,
Le mistral fou, le carillon
Des cigales cliquant l’été ;
Et le soleil tourbillonnant
Aspirant la rosée des fleurs,
L’énorme chape de chaleur
Et l’air brûlant, vibrionnant.
Alors il s’accroche à la vie
Toujours décidé à lutter,
A se battre et se redresser
Malgré sa souffrance infinie
Car il reverra le pays,
Aix la Royale et ses fontaines :
Malgré le Crabe et sa grand’peine
Il ne saurait mourir ici !