Les oeufs de Pâques

C’est le matin de Pâques et le printemps nouveau
S’en est bien souvenu : il fait tout juste chaud,
Pas de gel, pas de boue, pas de pluie, pas de vent.
Un temps vraiment sympa pour les petits enfants

Qui sont tous déjà là dans le jardin tout neuf
Pour chercher le trésor et bondir d’oeuf en oeuf ;
Les plus grands ont en main un panier plus gros qu’eux
Et les petits, craintifs, vont à la queue leu leu.

Le signal est donné. Tout prêts pour la bataille,
Envolée de moineaux impatients et qui piaillent,
Ils retournent les feuilles, soulèvent les cailloux
Quand, soudain, un grand cri : Hannibal à genoux

Appelle ses cousins en faisant de grands gestes
Et avec une joie pour le moins manifeste
Car il vient de trouver une demi-coquille
Toute noire et dorée, dans laquelle frétille

Un tout petit poussin, un petit rien du tout,
Mais pas en chocolat : des plumes tout partout !
Un vrai, avec un bec et des griffes crochues,
Un tout petit poussin qui est tombé des nues.

A propos Vette de Fonclare

Professeur de lettres retraitée, a créé un site de poèmes dits "classiques", pratiquement tous voués à la Provence.
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