Les mains

Son coeur presque assoupi a battu la chamade
Dès qu’il a pris sa main pour la première fois
Et qu’un doux sortilège a emmêlé leurs doigts.
Etait-ce donc la fin de cette dérobade

Qui l’empêchait toujours de se laisser aller ?
Mais la douce pression de la paume si tendre
Sur son poignet rétif lui a laissé entendre
Qu’il lui fallait l’admettre et même l’accepter :

Leurs deux mains séparées s’étaient enfin unies…
Quand leurs doigts consentants se sont entrelacés,
Quand son pouce en jouant s’est mis à caresser
Sa douce peau si fine, elle a senti sa vie

Basculer brusquement en un infime instant.
Puis leurs mains géminées sont devenues unique
Et singulière main en ce moment magique ;
Et leurs doigts fusionnés ont effacé le temps…

A propos Vette de Fonclare

Professeur de lettres retraitée, a créé un site de poèmes dits "classiques", pratiquement tous voués à la Provence.
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