Les émigrés

Poème illustré par un tableau de :

Antoine Martinez
www.antoinemartinez.com

Ils ont quitté leur terre, ils ont éteint le feu
Allumé par leurs pères dans l’âtre charbonneux.
Ils ont fui la misère et le soleil furieux,
La tiédeur de la mer, ses rires et ses jeux

Car la pluie nourricière, dissipée par le feu
D’un astre délétère, s’est tarie peu à peu.
Comme de pauvres hères, c’est  tout loquemiteux
Qu’emportant leurs prières ils ont quitté leurs dieux.

Et l’herbe séculaire va ronger d’ici peu
Les pierres angulaires dressées par leurs aïeux.
Ils ont quitté leur terre, ils ont quitté leurs dieux
Ils ne sont plus ailleurs que de très pauvres gueux.

A propos Vette de Fonclare

Professeur de lettres retraitée, a créé un site de poèmes dits "classiques", pratiquement tous voués à la Provence.
Ce contenu a été publié dans Les gens, Questions ?. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *