Les deux cloches

 

Très tôt le dimanche tintinne :
D’abord la cloche un peu fêlée
Dont le chant joyeux illumine
La protestante austérité.

C’est une bien petite cloche
Dont on tire toujours la corde
Et dont les sons aigres ricochent
En sautillant, et qui discordent.

Un peu plus tard, c’est de l’Eglise
Que jaillit la chanson d’airain
Et soudain elle minimise
La vie grise et tout son train-train.

Le village tintinnabule
Le matin dans la brise bleue,
Et c’est l’Esprit qui monte en bulles
De notes claires jusqu’aux Cieux.

A propos Vette de Fonclare

Professeur de lettres retraitée, a créé un site de poèmes dits "classiques", pratiquement tous voués à la Provence.
Ce contenu a été publié dans Chez nous. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.