L’effet champagne

avril

Poème illustré par un tableau de :

Jean-Marc Janiaczyk

Au moment où les fleurs commencent à sourire,
Où le temps est plus tiède et l’air bien plus léger,
L’on se sent rénové. Quelque chose soupire
Au plus profond du coeur. Et l’esprit allégé,

L’on s’en va faire un tour pour rencontrer la vie
Qui frétille à nouveau au coeur de la cité.
L’on se sent emporté par l’incroyable envie,
Le besoin primordial de rire et de chanter !

Ne vous étonnez pas : c’est le fait du printemps
Et son effet champagne ! Il vous monte à la tête ;
Vous en serez cinglés avant très peu de temps
Et le boire à longs traits peut vous rendre pompettes

Si vous n’y prenez garde ! Un trop plein de lumière
Qui fait vibrer le ciel ; une grise campagne
Encor gorgée d’hiver, où soudain la poussière
Se change en poudre d’or ? C’est cet effet champagne

Inhérent au printemps ! Mais l’on n’est qu’en avril :
N’y croyez donc point trop, car il peut vous berner,
Même si la parade et le joyeux babil
Des oiseaux amoureux vous rendent obstinés,

Résolus à garder votre humeur si joyeuse.
Il est encor trop tôt : gare au dégrisement
Généré par l’hiver et ses calamiteuses
Réapparitions ! Allez-y… doucement.

Le printemps est malin, il vous tourne la tête
Comme un vin délicieux : un effet enivrant !
Mais il peut s’en aller sans tambours ni trompettes,
Remportant avec lui son délicieux beau temps.

A propos Vette de Fonclare

Professeur de lettres retraitée, a créé un site de poèmes dits "classiques", pratiquement tous voués à la Provence.
Ce contenu a été publié dans Printemps. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *