Le vol des étourneaux

 

C’est une nue criarde et tachetée de noir
Qui s’est immensément déployée dans le ciel.
Cette écharpe affolée tournoie au creux du soir,
Et virevolte et danse en des millions d’ailes.

Ca pépie et ça piaille et ça n’a aucun sens,
Ca va d’un bord à l’autre et de l’Ouest au Sud.
C ‘est un vent de folie, c’est un nuage immense
De tous petits oiseaux et de vies minuscules.

Puis soudain , sans savoir qui leur en donna l’ordre,
Ils partent en piqué et comme une escadrille,
Ils s’en vont investir en un bruyant désordre
Le grand platane bleu que leur troupe pointille

D’infimes boules grises et chaudes comme avril.
Les tout petits oiseaux ensemble sont blottis
Sur les branches de l’arbre étalé sur la ville.
Et comme un seul gros coeur ils se sont endormis.

A propos Vette de Fonclare

Professeur de lettres retraitée, a créé un site de poèmes dits "classiques", pratiquement tous voués à la Provence.
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