Poème illustré par un tableau de :
Jacques Testa
www.tableaux-testa.net
Mille et mille bateaux jouent à la balancelle,
On en a le tournis rien qu’en les regardant.
Et pourtant ce n’est pas en un jour de très grand vent,
Seule une brise molle agite les nacelles.
Autrefois le Vieux Port régnait sur des venelles
Où l’on traficotait depuis l’aube des temps.
Mais tout s’est écroulé quand la guerre d’antan
Les a dynamitées, saccageant les ruelles .
Aujourd’hui le bassin affiche un air civil.
Il est très bien rangé au centre de la ville
Et n’a plus une amarre où mettre des pointus.
Tout nimbé de l’or roux d’une riche lumière,
Il ne supporte plus sur son ventre dodu
Que des bateaux cossus pour coûteuses croisières.