Le vent coulis

Il va vraiment falloir que nous calfeutrions
Le dessous de la porte : un petit vent coulis
S’acharne à pénétrer au coeur de la maison
Par ce point faible au Nord… Une source d’ennuis !

C’est un tout petit vent, pas encor le mistral ;
Un souffle bien léger et encor un peu mou
Qui ondule en douceur sur les herbes du val…
Mais au mois de novembre il faut s’attendre à tout

Car le vent de l’automne a l’âme d’un squatteur :
Dès qu’on ouvre la porte, il se rue au logis,
S’enroule autour de vous et détruit la chaleur
Engrangée patiemment. Oui ! C’est un vrai souci

Que ce maudit voyou qu’est ce sacré mistral !
Il faut s’en protéger en bouchant tous les trous
Par où peut s’immiscer son haleine infernale.
On va faire un boudin en mettant bout à bout

Des pièces bigarrées de tissu provençal
Qu’on va bourrer de thym, de son, de romarin !
Nous voici protégés – et ce n’est pas sans mal !
Le vent peut s’acharner à hululer en vain…

A propos Vette de Fonclare

Professeur de lettres retraitée, a créé un site de poèmes dits "classiques", pratiquement tous voués à la Provence.
Ce contenu a été publié dans A la maison, Automne. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *