Le turluteur

oiseau

Un oiseau turlutute en haut du cerisier :
Un oiseau minuscule et pas plus grand qu’un pouce,
Avec une queue bleue et des ailes si rousses,
Si tachetées de feu qu’elles semblent flamber.

Un oiseau minuscule et pas plus grand qu’un pouce,
Mais qui fait un raffût capable d’éveiller
Tout ce qui dort encor à l’entour du verger ;
Un petit rien du tout, avec une frimousse

Percée d’yeux scintillants comme des grains de jais
Qui brillent au soleil de ce début d’avril.
Un oiseau chantant faux, dont le chant horripile,
Mais que nous ne saurions faire taire ou chasser

Tant il est enivré  par le nouveau printemps
Dont on n’espérait plus qu’il reviendrait un jour…
Peut-être, titoiseau, est-ce ton chant d’amour
Que cet air tout rouillé qui couine en grinçant ?

A propos Vette de Fonclare

Professeur de lettres retraitée, a créé un site de poèmes dits "classiques", pratiquement tous voués à la Provence.
Ce contenu a été publié dans Printemps, Zooland. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Une réponse à Le turluteur

  1. Eric dit :

    Vraiment charmant ce poème, il m’a fait sourire plus d’une fois. Bravo!

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.