SONNET
Il arrive parfois qu’on se sente piégé
Comme au fond d’un tunnel. Autour de soi, c’est l’ombre
D’un présent étouffant ; les perspectives sombres
D’une vie redondante et partout assiégée
Par le noir bataillon des tristes souvenirs.
On est au fond d’un trou où plus rien ne se passe,
Où l’habitude lasse et la grisaille efface
Les moments bienheureux. Plus beaucoup d’avenir !
Puis là-bas, tout au bout, l’on voit de la lumière ;
Et le bout du tunnel très lentement s’éclaire
D’un ciel illuminé qui redonne confiance.
Il faut alors savoir ne plus rien redouter !
Un espoir un peu fou entre soudain en danse
Et l’on comprend enfin qu’on ne doit plus douter !