Ce matin le ciel est si bas
Qu’on pourrait presque à bout de bras
Le soutenir. Et la lumière
Est corrodée par cet hiver
Oppressant qui n’en finit pas !
Notre Midi se désespère
D’être aussi terne, et l’on est las
De la grisaille délétère
Engendrée par ce temps maussade.
L’air cotonneux nous semble fade
Sans ces brusques assauts de vent
Si coutumiers après l’automne.
La Provence dort et attend
Sous un triste couvercle jaune.