Le silence d’après…

Sonnet illustré par un tableau de :

William Turner
(1775-1851)

La pente toute blanche est tranquille et bien lisse
Sous son épais manteau lourd et ombré de bleu.
En montagne alentour tout est silencieux :
Un silence implacable et presque subreptice

Où même les oiseaux ont cessé de chanter !
Le fracas fut si grand, tellement effroyable
Qu’on peine à concevoir un prodige capable
D’émettre tant de bruit. Maintenant c’est la paix,

Tout baigne dans le calme et la sérénité.
Du tapis de velours d’un blanc immaculé
Emerge le contour d’une sculpture beige

Tendue vers le ciel noir : c’est une main raidie
Avec de longs doigts fins qui pointent de la neige.
Le vent qui s’est levé chante un doux chuchotis…

 

A propos Vette de Fonclare

Professeur de lettres retraitée, a créé un site de poèmes dits "classiques", pratiquement tous voués à la Provence.
Ce contenu a été publié dans La Haute Provence. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.