Le moulin d’Alphonse

 

Fontvielle  bénit le Poète
Qui mentit sur son vieux moulin,
Qui ne s’y prit point trop la tête ,
Oncques n’y vit moudre du grain !

Peut-être un mot par-là par-ci,
Un après-midi à écrire,
Puis la fuite loin du Midi.
Mais arrêtons donc de médire :

Après tout c’est grâce à Daudet
Qu’on vient voir ce qui n’était plus
Qu’une presque ruine oubliée
Sur sa colline toute nue.

Le moulin mouline ses ailes
Sur sa plate-forme crayeuse,
Et le temps qui tout démantèle
N’y peut pas passer sa broyeuse

Tant le moulin est dorloté
Et l’objet de soins quotidiens
Par la Municipalité
Devenue son ange gardien.

A propos Vette de Fonclare

Professeur de lettres retraitée, a créé un site de poèmes dits "classiques", pratiquement tous voués à la Provence.
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