Le Doyen

 

Poème illustré par : 

Geneviève Caplet
www.toutarzimut.com

Au village aujourd’hui une étrange atmosphère
A submergé les rues. Depuis hier matin,
Malgré soi l’on se sent quelque peu orphelin
Car le Doyen est mort. C’est la fin de l’hiver

Et l’on aurait aimé qu’il parvienne au printemps
Pour profiter encor des fleurs et du soleil.
Un ministre important est arrivé la veille
Car le bon vieil Hector aurait eu cent-seize ans !

Cent-seize ans dans trois jours ! Et c’est vraiment trop bête :
S’il n’était pas tombé sur le bord d’un chemin,
Il serait devenu le doyen des Humains !
Une maudite pierre a empêché la fête !

Car il était ainsi, notre intrépide Hector,
A toujours musarder et par monts et par vaux !
Toujours bon pied bon oeil, si robuste et costaud !
Si nous le sermonnions, c’est nous qui avions tort !

La Provence est bien triste et il était la preuve
Que le Midi maintient. Mais au Mas des Méjean,
L’on a séché ses yeux et l’on est tout content
Car il vient d’y éclore une Aimée toute neuve.

A propos Vette de Fonclare

Professeur de lettres retraitée, a créé un site de poèmes dits "classiques", pratiquement tous voués à la Provence.
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