Le chaton qui volait

Dès qu’on l’effleure un peu ou lorsqu’on le caresse,
Le chat Mimi ronronne, et parfois sur deux tons :
Il met dans son ronron une telle allégresse
Qu’on dirait qu’il vrombit, comme ces hannetons

Qu’on attrapait jadis pour les faire voler,
Pauvres insectes noirs, au bout d’une ficelle !
Il ronronne, il bourdonne, ne cesse de ronfler
Même en mangeant le soir, le nez dans sa gamelle.

Ce que nous ignorions, c’est qu’il a un moteur ;
Comme il bombillait trop par un beau soir d’été,
S’enivrant au jardin du chaud parfum des fleurs,
Tel un oiseau poilu Mimi s’est envolé !

Nous n’en revenions pas car il n’avait pas d’ailes,
Mais il semblait ravi de sa mésaventure :
Batifolant là-haut avec les hirondelles,
Il allait sûrement se casser la figure !

Mais non ! S’étant posé comme un hélicoptère,
Il s’en est retourné pour manger ses croquettes.
Sa queue en tournoyant avait servi d’aptères,
Et le fait ne semblait pas lui brouiller la tête !

Depuis le roi des chats va souvent faire un tour
Au-dessus du village avec les hirondelles.
Il va bientôt  passer brillamment le Concours
Du looping le plus fou près de Saint-Raphaël !

A propos Vette de Fonclare

Professeur de lettres retraitée, a créé un site de poèmes dits "classiques", pratiquement tous voués à la Provence.
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