Le cabri

ll est né dans les fleurs au début du printemps :
Un très joli cabri, farfadet bondissant
Et monté sur ressorts tout comme un automate.
Il est tellement vif que son ardeur épate

Même ses compagnons et compagnes d’herbage.
Un feu follet tout blanc qui dévale l’alpage
Tel un pitre excité aux mille pirouettes.
Il est très jeune encor, et sur sa jolie tête

Deux embryons cornus pointent timidement.
C’est un chevreau coquin, un petit insolent
Que nul ne peut gronder quand il fait des bêtises,
Laissant le berger coi, même quand il s’avise

De taquiner les chiens avec force impudence.
Biquet cabriolant dans un pré de Provence,
Et grimpant et courant partout dans les rochers,
Il ne se sent content que quand il est perché…

A propos Vette de Fonclare

Professeur de lettres retraitée, a créé un site de poèmes dits "classiques", pratiquement tous voués à la Provence.
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