L’agonie des feuilles mortes

Feuilles jaunies, feuilles ocrées, feuilles dorées,
Feuilles mourant aux jours d’automne, abandonnées
Sur un talus, un caniveau, dans un fossé
Ou au fin-fond mystérieux de la forêt ;

Feuilles valsant, pirouettant  au vent hurlant,
Feuilles montant jusques aux nues en tournoyant,
Eparpillées et retombant presque en charpie,
Déchiquetées par le mistral qui les houspille ;

Feuilles d’automne retournant en cette terre
Qui leur sera, tout comme à nous, la dernière
Habitation. Dans de l’humus. Fivolité.
Fragilité. Létalité. Egalité…

Animaux et végétation, humains mortels :
Tout finit là, dans la poussière, sur l’autel
De la Nature indifférente et qui recycle
La mort en vie, sans compassion, cycle après cycle…

A propos Vette de Fonclare

Professeur de lettres retraitée, a créé un site de poèmes dits "classiques", pratiquement tous voués à la Provence.
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