La ratatouille

Il faut prendre quelques tomates,
Rouges, fermes, ventre bien rond,
Et dont la bedaine écarlate
Explose au fond du caquelon.

Ajoutez-y deux aubergines
A la peau lisse et violacée,
Luisant comme laque de Chine,
Chair moelleuse et couleur de lait.

Ne pas oublier les courgettes
Toutes vertes et côtelées,
D’un doux vert tendre d’anisette,
Un peu raides et recourbées.

Et maintenant de gros poivrons,
Des verts et rouges qui rutilent,
Puis épluchez quelques oignons
Avec de l’ail et du persil.

N’oubliez pas l’huile d’olive
Qui fleure bon le fruit bien frais.
Chauffez-la bien et mettez-y
Tous vos légumes découpés…

Puis humez, humez bien l’odeur
Qui vous cerne implacablement,
Et avalez, en tout honneur,
Votre salive de gourmand.

A propos Vette de Fonclare

Professeur de lettres retraitée, a créé un site de poèmes dits "classiques", pratiquement tous voués à la Provence.
Ce contenu a été publié dans A la maison, Le début de l'été, Le soleil-lion. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.