La quatrième fleur

C’est une ville-charme et un peu surannée,
Dont l’accent est chantant et dont, toute l’année,
On vante la douceur. Mais sa grâce d’antan
S’y exprime surtout dès le premier printemps

Quand tout y est fleuri partout en abondance :
Balcons en fer forgé ; fontaines où l’eau danse
Et gicle en gazouillant ; calades biscornues
Aux vieux pavés disjoints. La moindre de ses rues

Ruisselle de bouquets et d’odeurs printanières
Qui ravissent les sens ; et la Mairie espère
Obtenir du Jury sa quatrième fleur
Tant chacun dans la vill(e) s’emploie avec ardeur

A fleurir ardemment les plus lépreux des murs :
Il n’est pas une brèche et pas une fissure
Où ne pousse un buisson de fleurs multicolores.
Il faudrait inventer au moins cinq fleurons d’Or

Pour la jolie cité dont la seule bataille
Est le plaisir des yeux. Qui sait ? Vaille que vaille,
Peut-être le village sera-t-il en Provence
Le plus joli de tous ! Peut-être même en France !

 

A propos Vette de Fonclare

Professeur de lettres retraitée, a créé un site de poèmes dits "classiques", pratiquement tous voués à la Provence.
Ce contenu a été publié dans Cités provençales, Printemps. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *