La pâquerette

Pâquerette

Elle a été cueillie un matin, à la fraîche
Pour rester plus jolie un petit peu longtemps .
Petit coeur en couronne et doux pétales blancs,
La rosée emperlée y était juste sèche.

Elle l’a donc donnée, petit bonheur la chance !
Et la fleur délicate était entre ses doigts
Comme un gage d’amour: un petit tanagra
De fleur si minuscule, à la grâce si dense…

Il l’a juste posée là où il fait trop chaud,
Puis au creux de sa poche, après une remarque,
Pour l’y bien oublier… Calamiteuse marque
D’une pauvre attention : ni un geste ou un mot !

Au bout de quelques jours, n’était plus vraiment belle
La blanche fleur des champs soudain tout étriquée ;
Lors l’homme indifférent l’a bien vite flanquée,
Avec un coeur blessé, au fond d’une poubelle.

A propos Vette de Fonclare

Professeur de lettres retraitée, a créé un site de poèmes dits "classiques", pratiquement tous voués à la Provence.
Ce contenu a été publié dans Amours, Contes, Printemps. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.