La mer à la montagne

Les Marseillais ont tout : la montagne et la mer.
La mer, c’est évident ! Oui, mais ils n’ont qu’à faire
Trois heures de voiture – au vrai, la belle affaire !
Pour joindre une station dédiée aux sports d’hiver.

Ils ont tout, ces veinards, sans trop s’en rendre compte :
Quand on a trop de chance on ne l’apprécie plus !
Car il est fort aisé d’échapper à la glu
Citadine trop forte : on s’esbigne et l’on monte

Vers ce miracle bleu, loin du fracas urbain.
La montagne enchantée, notre Haute Provence,
Tout premiers souvenirs à skis de notre enfance
Est si près de la ville ! Ils paraissent si loin,

Ces cris, cette pagaille et ces embouteillages !
La montagne épurée nous aide à oublier
L’air puant marseillais, totalement vicié
Par ces gaz si épais qu’ils forment un nuage…

Oui, je sais que Marseille exagère toujours,
Que c’est la même chose dans les autres cités.
Mais quelle ville a donc la possibilité
De boire un air-cristal pendant deux ou trois jours

En n’ayant qu’à monter à deux cents kilomètres ?
La mer à la montagne ! Qui pourrait dire mieux ?
Aller d’un tour de roues égratigner les cieux :
Il n’y a qu’à Marseill(e) qu’on peut se le permettre !

A propos Vette de Fonclare

Professeur de lettres retraitée, a créé un site de poèmes dits "classiques", pratiquement tous voués à la Provence.
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