La douceur de l’automne

Chez nous l’automne est doux, mais l’été qui se meurt
Refuse quelquefois de subir sa défaite :
Il n’accepte sa fin qu’en hurlant à tue-tête,
Avec de grands éclairs qui vous ballent le cœur.

Puis le beau temps revient, tout en délicatesse…
La Provence reprend sur un rythme enchanteur
Sa valse sage et tendre, et l’exquise lenteur
D’un tempo écorné par un rien de rudesse,

Lors de petits matins s’embrumant de vapeur.
L’automne n’en a cure, et il s’affaire à peindre
Les arbres de tons vifs, sans aucunement craindre
Un certain mauvais goût dans le choix des couleurs,

S’avérant malgré tout un incroyable artiste
Maniant étrangement ses sublimes pinceaux.
Quand l’orage est passé, il repart à l’assaut
De tout nouveaux rameaux qu’il ajoute à sa liste

De plantes colorées aux tons inattendus.
Douceur d’un temps très doux, puis sursauts de colère :
L’automne est par chez nous un peu atrabilaire
Comme le sont parfois d’aimables farfelus.

 

A propos Vette de Fonclare

Professeur de lettres retraitée, a créé un site de poèmes dits "classiques", pratiquement tous voués à la Provence.
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Une réponse à La douceur de l’automne

  1. M fatima dit :

    Lindo poema!
    La poésie est engageante et donne plus de saveur à la vie!
    Felicitações!

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