La croisière

 

Un énorme bateau aussi haut qu’une tour
Vient d’entrer dans le Port. C’est le lever du jour
Et l’Est est tout brodé d’une guirlande d’or.
Il est encor très tôt et tout Marseille dort.

L’énorme paquebot va bientôt expulser
Sur le quai grisailleux des voyageurs pressés
De se faire rouler en visitant la ville.
La croisière en a fait des êtres infantiles

Incapables d’avoir le moindre jugement,
Aussi naïfs et purs que des petits enfants.
Ce soir ils rentreront avec les bras chargés
De souvenirs très chers, d’objets vraiment très laids,

Puis ils repartiront pour la prochaine escale
Et se feront gruger dans des villes très sales
Dont ils admireront le style pittoresque.
Les touristes parfois confinent au grotesque !

A propos Vette de Fonclare

Professeur de lettres retraitée, a créé un site de poèmes dits "classiques", pratiquement tous voués à la Provence.
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