Poème illustré par un tableau de :
Jacques Testa
www.tableaux-testa.net
C’est sans doute un géant qui, d’un seul coup d’épée,
A fendu la montagne hérissée et crayeuse :
La mer s’est engouffrée et l’eau torrentueuse
S’est ruée dans la passe sur les roches broyées.
Il n’y a plus ici qu’un long fleuve assoupi
Et ses eaux sont sans fond au creux blanc des falaises.
En été le soleil y darde sa fournaise
Mais le mistral furieux y est plus alangui .
Ses murs sont verticaux, abrupts et festonnés
De fleurs bleues, d’argelas et de genêts si jaunes
Que leur exubérance rend le rocher atone.
Leur éclat est si vif qu’il semble exagéré.
Quant à l’eau, elle est bleue sur la plage escarpée
Comme un ciel inversé, émeraude et saphir.
Mais s’y perçoit parfois un étrange soupir :
Un elfe des grands fonds vient de s’y échouer.
Très jolie poésie mais elle est un peu compliquée