Gratien

Poème illustré par un tableau trouvé dans :

www.atelierfarivar.com

Notre âne est au cheval ce qu’est le chat au chien :
Obstiné et malin, n’en faisant qu’à sa tête !
Nez au vent il trottine. Il s’appelle Gratien
Et pour qu’on l’aime mieux nous pousse de la tête,

Sa grosse tête chaude aux oreilles soyeuses
Qui tournent lestement pour embêter les mouches,
Des oreilles velours, des oreilles joyeuses
Frémissant doucement dès qu’un enfant les touche.

Quand il brait on l’entend jusqu’au bout de Cazan.
Des idiots  en concluent qu’il est vraiment très bête,
Que cela se comprend jusque dans son braiement.
C’est qu’ils n’ont jamais vu comme il nous fait la tête

Quand il comprend soudain qu’on va le laisser seul
Pâturant tristement au milieu de son pré.
C’est juré ! Le coquin nous fait vraiment la gueule
Et ses yeux de satin en sont tout embrumés.

A propos Vette de Fonclare

Professeur de lettres retraitée, a créé un site de poèmes dits "classiques", pratiquement tous voués à la Provence.
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