Insensés que nous sommes…

Un jour froid, un jour chaud, un jour ni froid ni chaud !
Un ciel toujours enclin à dépasser les normes,
A se laisser aller à des excès énormes
Quand le Temps se fourvoie, car vraiment peu lui chaut

Que ces foutus Humains courent seuls à leur perte !
Un printemps chaotique aussi chaud que l’été,
Avec des maxima tellement répétés
Qu’on ne s’étonne plus ; des fenêtres ouvertes

Sur des jardins pressés dont la prompte croissance
Nous a fait oublier qu’on n’est qu’en février ;
La douceur, le soleil et la brise associés
Usant avec bonheur de leur grand’compétence

Pour nous faire espérer ; la nature démente
Aussi folle que nous qui se croit au printemps,
Abreuvant le pays d’un merveilleux beau temps
Qui séduit bêtement notre France impatiente

De jouir constamment d’une ère printanière :
Ces grands chambardements devraient nous effrayer,
Et nous convaincre enfin de bien vite rayer
De nos vies de cinglés nos manies meurtrières !

Mais non ! Nous sommes là, étalés sur la plage
A profiter en choeur de l’ardeur d’un soleil
Prêt à plonger la Terre en un profond sommeil !
Notre monde harassé va connaître un autre âge,

Enfin débarrassé de la folie des hommes ?
Nous ne l’entendons point, insensés que nous sommes…

 

A propos Vette de Fonclare

Professeur de lettres retraitée, a créé un site de poèmes dits "classiques", pratiquement tous voués à la Provence.
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