Deuil

 

Le village est en deuil, Barcelonnette hiberne
Car l’on en va chasser son plus vieux régiment.
C’est le beau mois de mai mais son coeur est en berne :
Bientôt vont s’en aller quatre cents habitants

Mutés loin de l’Ubaye et de ses eaux en crue.
Les Chasseurs vont partir, et d’ici quelques mois
On ne les verra plus défiler dans les rues,
Leurs vastes bérets bleus posés tout de guingois.

Barcelonnette est triste et semble soupirer
Comme au départ furtif d’un amant qui la fuit.
La jolie ville grise aux pavés irisés
Semble exsuder déjà un indicible ennui.

A propos Vette de Fonclare

Professeur de lettres retraitée, a créé un site de poèmes dits "classiques", pratiquement tous voués à la Provence.
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