Chaleur

Une énorme chaleur amollit mon cerveau !
Il va pourtant falloir que je trouve des mots
Pour décrire aujourd’hui ce que nous éprouvons !
Nous sommes hébétés et nous nous liquéfions

Dès que nous ébauchons un geste trop brutal.
La porte ouverte cède à un monde infernal,
Comme si brusquement une force impalpable,
Une énorme bouffée ardente et implacable

Se ruait au salon, prête à nous étouffer.
Nous connaissons le truc et tout est bien fermé :
Les volets sont tirés, l’on vit dans la pénombre
Et si l’on va dehors, on reste bien à l’ombre.

Jusqu’à trente degrés, ça va, c’est supportable !
Ici dans le Midi il est inéluctable
Que nous ayons très chaud au coeur du grand été ;
Mais aujourd’hui, vraiment, le trop est dépassé !

Ne remuons donc plus et mangeons une glace ;
Puis prenons une douche en attendant que passe
Cette soudaine et folle embardée du soleil.
Tiens ! Sais-tu que ton nez a viré au vermeil ?

A propos Vette de Fonclare

Professeur de lettres retraitée, a créé un site de poèmes dits "classiques", pratiquement tous voués à la Provence.
Ce contenu a été publié dans Chez nous, La Provence au coeur, Le début de l'été, Le soleil-lion. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

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